Ilétait une fois à l'Ouest (Il Etait Une Fois A L'Ouest) - Fournissant du Wi-Fi gratuit dans toute la propriété, Bed and Breakfast Il était une fois à l'Ouest à Plestan offre un hébergement à 4,4 km du Musée Mathurin Méheut. Le lieu est situé à 10 minutes à pied du centre de Plestan.
© Fred Dunn / Fred Dunn Aujourd'hui langue officielle de vingt-cinq pays et cĂ©lĂ©brĂ© le 18 dĂ©cembre de chaque annĂ©e, l'arabe a, au cours des pĂ©rĂ©grinations de ses locuteurs, guerriers et commerçants, parfumĂ© nombre de langues ouest-africaines. Illustration. ?Barraga, "Ă©clairs", en mubi. AbĂ©rĂ©, "l'aiguille", en yoruba. Abajadda, "l'alphabet", en wolof. Outre leur localisation commune, ces mots de langues ouest-africaines ont un point commun leur origine arabe. ParlĂ©e par plus de 150 millions de locuteurs sur le continent africain, la langue arabe se retrouve Ă©galement dans le vocabulaire de nombreuses langues ouest-africaines. Le kiswahili, qui est parlĂ© dans la partie orientale de l'Afrique, est aussi concernĂ©e. TrĂšs influencĂ© par les commerçants musulmans de la cĂŽte, il s'est rĂ©pandu alors Ă l'intĂ©rieur du continent. D'abord retranscrit avec l'alphabet arabe, il n'a Ă©tĂ© rendu Ă travers des caractĂšres latins qu'Ă partir du XIXe siĂšcle. Ă l'occasion de la JournĂ©e mondiale de la langue arabe, cĂ©lĂ©brĂ©e chaque annĂ©e le 18 dĂ©cembre, retour sur ces mots du quotidien en songhay, bambara, mokulu ou kakanda, mots dans lesquels les consonances et sonoritĂ©s arabes se sont imbriquĂ©es. ? Le champ du religieux, un espace privilĂ©giĂ© de transhumance des mots arabes Un des champs lexicaux le plus concernĂ© par ce phĂ©nomĂšne linguistique est celui du religieux. De nombreux mots liĂ©s, par exemple, Ă la pratique de la religion trouvent leur origine dans la langue de l'islam, l'arabe. Un phĂ©nomĂšne confirmĂ© par Firmin Ahoua, professeur de linguistique Ă l'universitĂ© FĂ©lix-HouphouĂ«t-Boigny Ă Abidjan "De nombreux mots ouest-africains d'origine arabe ont Ă©tĂ© apportĂ©s par les musulmans, assure-t-il. Les nombreuses Ă©coles coraniques d'Afrique de l'Ouest ont aussi Ă©tĂ© les vecteurs de l'arabe dans les langues locales. Elles ont fait entrer des mots religieux dans le langage courant". En voici quelques exemples Iblis, "diable, Satan" ⊠en bambara billisi, "dĂ©mon, diable" ⊠en kakanda abili, "mauvais, le mauvais" ⊠en gourmantchĂ© ibilsi, "accident, mauvaise chose" ⊠en tamacheq iblis, "dĂ©mon tentateur, amour illicite" Iman, "foi, croyance" ⊠en bambara limana, lemineya, "confiance, foi" ⊠en dagbani immani, "foi, croyance" ⊠en peul imanaku, "foi" ⊠en hausa imani, "avoir foi dans l'Islam" ⊠en swahili imani, "foi, confiance" Mu'min, "qui a la foi, fidĂšle, croyant" ⊠en hausa mumini, mummini, mummuni "vrai croyant dans l'islam, personne digne de confiance" ⊠en swahili muminina, "vrai croyant le musulman" ⊠en wolof muumin, "innocent, personne candide" Injil, "Ă©vangile" ⊠en bokobaru injila, "Ă©vangile, Nouveau Testament" ⊠en peul linjila, "le livre des Ă©vangiles" ⊠en hausa injilu, linjila, "Nouveau Testament" ⊠en kanuri lingila, "Bible" ⊠en swahili injili, anjili, "Nouveau Testament" ⊠en wolof linjil, "Ă©vangile" Le champ du commerce n'est pas en reste Autre vecteur de l'arabe dans les langues d'Afrique de l'Ouest le commerce. "Les Ă©changes commerciaux au sein du continent ont accĂ©lĂ©rĂ© les emprunts de l'arabe", affirme Firmin Ahoua. Les commerçants arabo-musulmans ont amenĂ©s avec eux leur langue, que l'on retrouve donc dans divers mots se rapportant au commerce Ajr, au pluriel Ujur, "salaire, rĂ©compense, rĂ©tribution" ⊠en bidiya, ajur, "bĂ©nĂ©diction" ⊠en dangaleat udyirnaw, "bĂ©nĂ©diction" ⊠en peul waraja verbe, wajoo, "rĂ©compenser" D'abord exprimĂ©e dans des champs lexicaux bien prĂ©cis, la langue arabe a fini par se fondre dans les langues populaires, s'imbriquant dans des mots du quotidien. "Une vĂ©ritable assimilation de la langue s'est alors opĂ©rĂ©e, plus rĂ©cemment dans l'histoire", soutient Firmin Ahoua. Des mots comme ab, abba, "pĂšre" en arabe, sont devenus aba en kotoko, abba en peul et abba en songhay. Bahr, "la mer, le fleuve" en arabe, est devenu baharrĂ© en migama, baar en mubi, baxru en wolof ou encore baharia en swahili, "le matelot". En haoussa, le mot est devenu bahara, "prostituĂ©e notoire". Le mot babur, "locomotive" en arabe, est utilisĂ© en peul, en haoussa, en kanuri et en tupuri pour dĂ©signer une motocyclette, ou un avion dans ce dernier cas. En lamĂ©, on prĂ©fĂ©rera utiliser bapur pour dĂ©signer une voiture, et en songhay on dira albabur pour dĂ©crire un "fourneau surmontĂ© d'un rĂ©cipient pour faire bouillir l'eau, destinĂ©e au thĂ© ou au cafĂ©". Quand la langue rĂ©agit Ă l'Ă©tranger Les langues ouest-africaines peuvent par ailleurs ne pas prendre en compte les diverses significations d'un mĂȘme mot. Burj, "tour, signe du zodiaque" en arabe, est repris en wolof pour dĂ©signer une Ă©toile ou un signe astrologique. On dira burjuwol en peul, ou buruji en haoussa, qui peut aussi dĂ©crire la Voie lactĂ©e. Des expressions de la vie courante ont Ă©galement intĂ©grĂ© le quotidien des locuteurs ouest-africains. La ba'sa, en arabe "tout va bien, cela n'a pas d'importance", se dit wala ba'sa en hausa, "on ne peut rien y reprocher", labaas, laabaas ou albaisien songhay, respectivement "bien !" et "mieux, en meilleure santĂ©". Les langues ouest-africaines ont donc Ă©voluĂ© au fil des siĂšcles, au grĂ© de l'histoire du continent. Pour Firmin Ahoua, "les Portugais, premiers colons de la rĂ©gion, ont aussi participĂ© Ă l'Ă©volution linguistique de cette partie de l'Afrique. On a dĂ©montrĂ© qu'Ă chaque Ă©poque coloniale correspond un phĂ©nomĂšne linguistique." Source "Dictionnaire des emprunts arabes dans les langues de l'Afrique de l'Ouest" de Sergio Baldi, Ă©ditions Karthala, 2008.
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Ă la fin des annĂ©es 1960, Sergio Leone est considĂ©rĂ© comme le cinĂ©aste europĂ©en qui a rĂ©inventĂ© un genre spĂ©cifiquement amĂ©ricain, le western. Câest un metteur en scĂšne reconnu par le public et courtisĂ© par les producteurs. En 1969, Il Ă©tait une fois dans lâOuest fait un triomphe en Europe. Ă cette Ă©poque, Sergio Leone lit par hasard un livre intitulĂ© Ă main armĂ©e The Hoods. Ce sont les mĂ©moires dâun petit gangster juif new-yorkais, Harry Grey, surnommĂ© Noodles Nouilles ». Sergio Leone est sĂ©duit par lâautobiographie de ce truand un peu dĂ©risoire. Il ne cessera plus dĂ©sormais de rĂȘver Ă son adaptation au cinĂ©ma. Ennio Morricone, le compositeur qui signera la musique de ses plus grands films, en Ă©crit Ă lâavance la partition. SollicitĂ©s dĂšs 1970 sur ce projet, les producteurs imposent pourtant Ă Leone la rĂ©alisation dâun nouveau western. Ce sera Il Ă©tait une fois la rĂ©volution 1971, plĂ©biscitĂ© par le public et la critique. AprĂšs dix ans de silence Sergio Leone ne rĂ©alise aucun long mĂ©trage entre 1971 et 1982, lâobstination du cinĂ©aste finit par payer. Il trouve le financement pour rĂ©aliser en 1982, sous le titre de Il Ă©tait une fois en AmĂ©rique, lâadaptation des mĂ©moires du gangster, Ă©crites Ă la prison de Sing Sing. Le film est prĂ©sentĂ© comme le dernier volet de la trilogie dĂ©butĂ©e quatorze ans plus tĂŽt. Il est tournĂ© en 8 mois, Ă Rome, New York, MontrĂ©al, Miami, Paris, Venise, pour une vingtaine de millions de dollars. La premiĂšre version, dâune durĂ©e de 4h30, est conçue en deux parties, avec une sortie dĂ©calĂ©e de quelques jours. La lĂ©gislation amĂ©ricaine sur la distribution des films sây opposant, Leone remonte une version de 3h40. Il aura quelques dĂ©mĂȘlĂ©s avec ses producteurs qui, estimant son Ă©criture trop complexe, amputent le film dâune heure et souhaitent rĂ©tablir lâordre chronologique du rĂ©cit. AprĂšs les avoir menacĂ©s de retirer son nom du gĂ©nĂ©rique, le cinĂ©aste obtient gain de cause. Câest bien la version de 3h40 qui sort en France le 23 mai 1984 et est prĂ©sentĂ©e hors compĂ©tition au Festival de Cannes. Les mĂ©moires dâun gangster sans gloire Comme lâindique Le Point, au commencement Ă©tait la rĂ©alitĂ©. Une rĂ©alitĂ© Ă©triquĂ©e et plutĂŽt dĂ©risoire. Lâautobiographie dâun ratĂ© du crime, un assemblage de souvenirs sans gloire ». Pourtant mĂ©diocres et passĂ©s inaperçus, ces mĂ©moires ont immĂ©diatement fascinĂ© Sergio Leone. Le Nouvel Observateur raconte comment le rĂ©alisateur a rencontrĂ© son auteur et a Ă©tĂ© sĂ©duit par lâhistoire de ce vieux gangster sympathique, ce personnage dâenfant Ă©ternel qui titube dans le grand Luna-Park amĂ©ricain ». Le Point Ă©crit que Sergio Leone a Ă©tĂ© touchĂ© par la vanitĂ© de cette tentative et par la grandeur de sa faillite. CâĂ©tait lâhistoire dâun homme tout petit qui avait dĂ» Ă©crire lui-mĂȘme le roman de son existence pour essayer de passer Ă la postĂ©ritĂ© ». Les Nouvelles littĂ©raires renchĂ©rit Câest une gangster story sans gloire. Le hĂ©ros nâest ni Al Capone, ni Lucky Luciano. Personne nâa entendu parler de lui. Un petit juif du ghetto qui a tentĂ© sa chance avec une mitraillette. Aussi, pour rester dans lâHistoire, il a Ă©tĂ© obligĂ© dâĂ©crire lui-mĂȘme son histoire ». De lâavis gĂ©nĂ©ral, le cinĂ©aste a aussi Ă©tĂ© conquis par le mĂ©lange de violence, de passion, de sexe et dâamitiĂ© de cette destinĂ©e hantĂ©e par la trahison. Tous des sentiments universels », souligne Les Nouvelles littĂ©raires. De plus, comme lâĂ©crit Le Monde, Leone a vu dans le rĂ©cit biographique de ce gangster sans Ă©clat le livre-prĂ©texte pour dĂ©rouler prĂšs dâun demi-siĂšcle dâhistoire amĂ©ricaine, ou plutĂŽt du cinĂ©ma amĂ©ricain ». En effet, cette histoire est Ă la fois celle dâun homme, dâun pays, et dâune Ă©poque. En plus du rĂ©alisateur lui-mĂȘme, cinq scĂ©naristes vont se relayer pour en Ă©crire lâadaptation cinĂ©matographique. Une fable sur lâAmĂ©rique Comme le notent les critiques, Sergio Leone a conservĂ© trĂšs peu de chose du livre originel, sauf lâenfance dans le Lower East Side Ă New York, oĂč une bande de gosses juifs, pauvres et bien dĂ©cidĂ©s Ă ne pas le rester, nouent une complicitĂ© indĂ©fectible. Les Ă©pisodes dans les ruelles du ghetto Ă lâombre du grand pont de Brooklyn illuminent toute lâhistoire dâune lumiĂšre radicale », Ă©crit Les Nouvelles littĂ©raires. DĂšs que lâenfance sâĂ©loigne, Sergio Leone fait jouer son imagination », Ă©crit Le Point, car la simple copie dâun genre ne lâintĂ©resse pas davantage que la reconstitution strictement rĂ©aliste dâun monde disparu ». Il Ă©tait une fois⊠Comme le dĂ©but dâun conte, ce titre revient pour la troisiĂšme fois dans la filmographie de Sergio Leone. Pour Le Point, le film ne raconte pas une histoire rĂ©aliste, il est de la veine de la fable », et, selon La Croix, Leone trouve dans le Nouveau Monde la source prodigieuse de ces fables ». Les critiques pointent ici une diffĂ©rence fondamentale entre Sergio Leone et Francis Ford Coppola, souvent citĂ© en contrepoint. Pour Les Nouvelles littĂ©raires, les dĂ©marches des deux rĂ©alisateurs se situent Ă lâopposĂ© lâune de lâautre. Il Ă©tait une fois en AmĂ©rique est ainsi prĂ©sentĂ© comme lâanti-Parrain », la saga mafieuse de Coppola premier Ă©pisode rĂ©alisĂ© en 1971. Pour Le Matin, Leone nâa pas voulu faire un spectacle comme Le Parrain, mais une fable, un film sur le souvenir, lâamitiĂ©, la nostalgie et la mort ». Lutte ouvriĂšre partage ce point de vue Câest un conte dont il sâagit, dans lequel Sergio Leone nous promĂšne dâune Ă©poque Ă lâautre, des promesses de lâenfance Ă la mĂ©lancolie de la vieillesse, du rĂ©el au fantastique, Ă la recherche du temps perdu ». Hommage au cinĂ©ma amĂ©ricain Une des premiers amours des EuropĂ©ens, câest lâAmĂ©rique telle que nous lâa donnĂ©e Hollywood lâĂ©popĂ©e de lâOuest, les combats hĂ©roĂŻques, les comĂ©dies musicales, le jazz », Ă©crit Le Point. Pour La Croix, tout le film de Sergio Leone est nourri jusquâĂ lâosmose par les images du cinĂ©ma amĂ©ricain ». Cette fable porte en elle toute la magie de la mythologie hollywoodienne » selon LâHumanitĂ© dimanche mais, comme pour les deux prĂ©cĂ©dents opus du rĂ©alisateur Il Ă©tait une fois dans lâOuest et Il Ă©tait une fois la rĂ©volution, il sâagit bien de contre-images, ou du moins dâimages dĂ©tournĂ©es de la mythologie filmique made in USA ». Car le film est rĂ©alisĂ© dâun point de vue europĂ©en. Câest le contraire dâun film dâaction, rapide et efficace. Sergio Leone est europĂ©en, ce qui lui donne du recul, une sorte de second degrĂ© », Ă©crit Le Monde, ajoutant il nous plonge dans la rĂ©alitĂ© de son AmĂ©rique irrĂ©elle, ou plutĂŽt rĂ©inventĂ©e sur ses souvenirs de cinĂ©ma, sagas de lâOuest et de Chicago, et revendique son voyage dans lâhistoire du cinĂ©ma amĂ©ricain ». Pour LâExpress, câest une somme des images de lâAmĂ©rique telle que le cinĂ©ma lâa toujours rĂȘvĂ©e ». Le Figaro magazine ajoute Sergio Leone a mis dans les 3h40 de son film le New York de 1930 et celui de 1968, la Prohibition, un hommage Ă Chaplin, la coupe de cheveux de Valentino, lâombre portĂ©e de James Cagney et de Jane Wyman, lâamour sous sa forme la plus cruelle et la plus douce, du sang, de la voluptĂ©, de la mort, de la joie ». La Croix insiste FascinĂ© par lâAmĂ©rique, Hollywood et le cinĂ©ma, Leone reprend Ă Noodles son histoire. Et il la mĂ©tamorphose en une immense quĂȘte des splendeurs perdues. Curieux de la puissance et de la fragilitĂ© de son art, il remonte Ă la source le film policier, la sĂ©rie noire, les films monuments et les gangsters glorieux ». Le Nouvel Observateur pointe les rĂ©fĂ©rences purement cinĂ©matographiques Ă lâintĂ©rieur mĂȘme du film rĂ©fĂ©rences Ă Sternberg une poursuite dans une fumerie dâopium, Ă Chaplin les rapports des ados et des cops, Ă Welles un plan-sĂ©quence extraordinaire et le dĂ©sespoir poli devant la vieillesse. Sans parler dâun hommage plutĂŽt salace Ă Mae West, de clins dâyeux Ă la comĂ©die amĂ©ricaine et dâune assimilation camĂ©lĂ©onesque des films noirs ». Un souffle lyrique Les critiques sâaccordent pour trouver particuliĂšrement rĂ©ussi le rĂ©cit de lâenfance des gangsters et de leur apprentissage. Il Ă©tait donc une fois en AmĂ©rique une bande dâadolescents juifs liĂ©s par un pacte dâamitiĂ© Ă la vie et Ă la mort. Les scĂšnes de rues, de docks et dâentrepĂŽts, en particulier, sont magnifiquement composĂ©es et totalement mythiques », note Les Nouvelles littĂ©raires, ajoutant le pont de Brooklyn, monument emblĂ©matiques entrevu au fond des rues sordides et enjambant la distance entre le mythe et la rĂ©alitĂ© est tout Ă la fois familier, inquiĂ©tant, beau et monstrueux ». DĂšs les premiĂšres secondes, la magie opĂšre, dans le dĂ©chaĂźnement de la violence, la lenteur tragique des panoramiques, la montĂ©e de la camĂ©ra sur la ville et les visages. Câest la splendeur dâun opĂ©ra qui sâimpose, avec sa majestĂ©, sa dĂ©mesure et sa folie » VSD. Le Quotidien de Paris, quant Ă lui, souligne la maĂźtrise dont fait preuve Sergio Leone dans la direction des grandes scĂšnes de foules, et admire le souffle Ă©pique et lyrique qui traverse le film. Dans Les Ăchos, Annie Coppermann note que la musique dâEnnio Morricone, assez discrĂšte pour ne pas estomper le relief des personnages, est aussi assez ample pour restituer ses angoisses et ses rĂ©pits ». Pour Alain Lemoine dans Lutte ouvriĂšre, lâaspect le plus attachant du film est Ă©galement lâĂ©vocation du milieu juif pauvre du Bronx du dĂ©but du siĂšcle Le cinĂ©aste a su rendre la vision Ă©merveillĂ©e du souvenir pour Ă©voquer la naissance des amitiĂ©s et des premiĂšres amours enfantines ». Le critique poursuit les Ă©pisodes consacrĂ©s aux annĂ©es 1930 sont plutĂŽt inspirĂ©s de la mythologie traditionnelle du cinĂ©ma amĂ©ricain. On y prĂ©sente les gangsters comme des sortes de hĂ©ros, avec ce quâil faut de bagarres et de grands sentiments. Quant aux annĂ©es 1960, elles apparaissent plutĂŽt comme un futur pressenti oĂč lâintrigue se dĂ©noue dans une atmosphĂšre fantastique ». Un voyage vers la vĂ©ritĂ© Lorsque dĂ©bute Il Ă©tait une fois en AmĂ©rique, Noodles est de retour sur les lieux de son enfance, aprĂšs une trĂšs longue absence. Comme le Travis du film de Wim Wenders Paris, Texas, il est un homme de nulle part en quĂȘte de ses racines », estime Les Nouvelles littĂ©raires. Noodles Robert De Niro, lâanar pour qui rien nâa vraiment changĂ© depuis lâadolescence, et Max lâambitieux James Woods, prĂȘt Ă tout pour sâĂ©lever dans la hiĂ©rarchie du crime et du pouvoir, ont fait destin commun », Ă©crit Le Point. Jusquâau moment oĂč Noodles ne veut plus suivre. La trahison, puis la fuite. Et 35 ans de culpabilitĂ© ressassĂ©e et de nĂ©ant. Câest autour de ce trou » de 35 ans que le film, en fait, tourne », ajoute le journal. Le voyage de Noodles est un vrai voyage, de lâIowa jusquâĂ New York, observent les critiques. Mais câest aussi, guidĂ© pas Ă pas par Max, un voyage vers la connaissance, vers la vĂ©ritĂ© quâil a tenue enfouie au plus profond de lui pendant si longtemps, par peur de la regarder ou de la reconnaĂźtre. Le Point se livre Ă une analyse comme issus du mĂȘme embryon, aprĂšs la jeunesse pleine de confiance et sans souci, les deux hĂ©ros sont rĂ©unis par la force qui les avait rendus ennemis et les avait sĂ©parĂ©s le Temps. Ces deux hors-la-loi reprĂ©sentent deux aspirations contradictoires quâon trouve souvent unies dans la mĂȘme personne, lâanarchisme et le conformisme. En rĂ©alitĂ©, parler de lâun, câest expliquer lâautre », conclut lâhebdomadaire. Les itinĂ©raires des deux hommes, lâun idĂ©aliste, lucide et libertaire, lâautre paranoĂŻaque et avide de pouvoir, dĂ©coupĂ©s par une structure brisĂ©e, permettront de voir les diffĂ©rences essentielles qui donnent Ă chacun des envies de vivre et de mourir. Les masques se mĂ©tamorphosent en miroirs sans tain et les piĂšges se dĂ©samorcent sur un fond de violence, dâonirisme et dâespoir déçu », Ă©crit NoĂ«l Simsolo dans RĂ©volution. Une thĂ©matique simple, note Le Point, Ă laquelle Leone est fidĂšle depuis son premier film le Bien et le Mal sont inextricablement mĂȘlĂ©s. La faillite dâune vie Il Ă©tait une fois en AmĂ©rique est un film sur le temps perdu. Un film dâune beautĂ© pathĂ©tique, colorĂ© dâune lumiĂšre de crĂ©puscule » La Croix. Max est une incarnation forcenĂ©e du rĂȘve de rĂ©ussite Ă lâamĂ©ricaine, ce qui permet Ă Sergio Leone dâenglober toute une histoire sociale et mythique de lâAmĂ©rique, dans celle de lâindividualiste-type le gangster », lit-on dans Positif. Mais, comme le remarque Le Quotidien de Paris, Sergio Leone ne raconte pas lâascension dâun gangster, mais parle du temps qui passe, de la nostalgie, de la solitude et de la mort ». Un film trĂšs amer qui finit par la faillite totale dâune vie » Positif. La vĂ©ritĂ© de Noodles, câest le dĂ©sastre pur et simple de sa vie. Il se perd dans lâoubli, ce qui est une mort peut-ĂȘtre plus intense et plus profonde », ajoute Positif. Les Nouvelles littĂ©raires insiste sur le fait que le lieu gĂ©omĂ©trique dâoĂč tout part pour nous, spectateurs, et oĂč tout finira, est une fumerie dâopium, dans les combles dâun théùtre dâombres chinoises. Le voyage en rĂȘve, produit par lâopium, ouvre et achĂšve le film, comme un havre et un refuge. Un lieu dâoubli et de rĂȘverie oĂč le passĂ©, le prĂ©sent et lâavenir se confondent et se sur-impressionnent ». Les critiques relĂšvent le caractĂšre hallucinatoire trĂšs marquĂ© du film. Onirique, visionnaire, Il Ă©tait une fois en AmĂ©rique sâapparente plutĂŽt Ă une invitation au voyage, une remontĂ©e dans le Temps, qui conduira le hĂ©ros Ă regarder la vĂ©ritĂ© en face. Le film sâenveloppe dans le brouillard irisĂ© de lâopium et du rĂȘve » La Quinzaine littĂ©raire. Le labyrinthe de la mĂ©moire Il Ă©tait une fois en AmĂ©rique est aussi un film sur la mĂ©moire. Sergio Leone, Ă partir de lâopposition des deux personnages, Max et Noodles, recrĂ©e leur vie sur le mode du souvenir et du recul que donne le temps qui est passĂ© », note Les Nouvelles littĂ©raires. La presse relĂšve bien sĂ»r le clin dâĆil du cinĂ©aste Ă Marcel Proust, lorsquâĂ la question de Fat Moe Larry Rapp Quâas-tu fait pendant toutes ces annĂ©es ? », Noodles Robert De Niro rĂ©pond je me suis couchĂ© tĂŽt ». Le Nouvel Observateur, aprĂšs avoir notĂ© que ce film est un peu la Recherche du temps perdu du cinĂ©aste, Ă©crit Au-delĂ du gag proustien, le film possĂšde bien la touffeur des grandes entreprises romanesques. Il ne sâagit pas seulement de camper des personnages multiples sur une pĂ©riode Ă©tendue. Lâenjeu est autre. Restituer Ă lâĂ©cran la complexitĂ© de perception, la suggestion rĂ©flexive qui restent lâapanage de la littĂ©rature. Atteindre une vraie profondeur narrative ». Sergio Leone a bĂąti un labyrinthe oĂč les Ă©poques, de 1920 Ă 1968, se mĂȘlent, se rĂ©pondent, sâĂ©clairent mutuellement, entre rĂ©alitĂ© et imaginaire. Le film, construit en dehors de toute chronologie, sur une sĂ©rie de flashbacks et de flashforwards, mĂȘle trois Ă©poques, passe de lâune Ă lâautre Ă travers un montage qui ne rĂ©pond quâaux mĂ©canismes de la mĂ©moire du hĂ©ros » Les Nouvelles littĂ©raires. Les critiques admirent cette superbe mĂ©canique de prĂ©cision Ă partir de laquelle Sergio Leone peut orchestrer dâamples variations lyriques sur une AmĂ©rique qui le hante depuis lâenfance » Le Point. Le montage introduit plusieurs niveaux de lecture. Il sâagit de faire perdre au spectateur les repĂšres prĂ©cis qui lui permettraient de reconnaĂźtre lâĂ©poque oĂč il se trouve. Cela a Ă©tĂ© fait de maniĂšre trĂšs soigneuse », prĂ©cise Jean Gili dans Positif. Il nây a pas dans ce film une sĂ©quence qui ne sâenchaĂźne avec la prĂ©cĂ©dente sans reprendre un dĂ©tail, visuel ou sonore, quâelle transforme et transporte dans un autre espace et dans un autre temps. Ce peut ĂȘtre la lancinante sonnerie de tĂ©lĂ©phone qui traverse des sĂ©quences de violence, une cuillĂšre dans une tasse de cafĂ©, ou une flamme de lampe qui devient phares dâautomobile, selon la logique dâune mĂ©moire qui se cherche », ajoute Jean-Philippe Domecq dans la mĂȘme revue. NĂ©anmoins, certains critiques reprochent au film de Sergio Leone sa trop grande complexitĂ©. Le Parisien Ă©crit Que de parenthĂšses inutiles, que de retour en arriĂšre confus, que de voies en impasse, que de dĂ©chaĂźnements de violence trop complaisamment Ă©talĂ©s⊠». Pour LâExpress aussi, une fois racontĂ© lâapprentissage des gamins de New York, rien ne va plus. Les flashbacks font grumeau, des personnages surgissent, disparaissent, des pans entiers de lâintrigue restent obscurs ». Il Ă©tait une fois en AmĂ©rique est pour ce journal un film dĂ©cevant, romantique, enflĂ©, contradictoire, et sans doute impossible Ă finir ». Câest aussi lâavis des Nouvelles littĂ©raires Sergio Leone nâa pas su conclure. Lente et hiĂ©ratique, la mise en scĂšne ne tient pas toutes ses promesses, vire parfois Ă lâacadĂ©misme et au pompier. On nâest pas empoignĂ© par une vĂ©ritable Ă©motion. Ce qui aurait dĂ» nous emporter dans un maelström de sensations et de vertiges vous laisse simplement un peu hagard et vidĂ© ». Il Ă©tait une fois en AmĂ©rique se rĂ©vĂšle au final ĂȘtre une Ćuvre dĂ©routante. Baroque et passionnant » France-Soir, gigantesque, Ă©crasant, stupĂ©fiant » Le Figaro, dâune beautĂ© pathĂ©tique » Le Quotidien de Paris, ce beau morceau de cinĂ©ma a quelque chose dâextrĂȘmement brillant, et en mĂȘme temps, dâun peu vide et un peu vain », rĂ©sume Les Nouvelles littĂ©raires. Comme si ce troisiĂšme volet du triptyque de Sergio Leone restait un film insaisissable. Prodigieux Robert De Niro La presse rend unanimement hommage Ă la composition de lâacteur Robert De Niro. Un comĂ©dien plus vrai que nature qui impose sa vĂ©ritĂ©, une vĂ©ritĂ© qui va tellement plus loin que la transformation physique » sâenthousiasme Le Monde. Qui peut changer comme lui dâapparence, de poids, de gĂ©nĂ©ration, et de regard ? », sâinterroge François Chalais dans Le Figaro magazine. Les critiques sont Ă©blouis par lâimplication de lâacteur dans le rĂŽle de Noodles, en particulier dans les sĂ©ances de maquillage qui lâobligeaient Ă se lever dĂšs lâaube. De nouveau, De Niro nâa pas mĂ©nagĂ© sa peine ni Ă©pargnĂ© son corps », souligne LibĂ©ration. Le Monde le qualifie mĂȘme dâacteur mĂ©taphysique pour qui le corps nâest quâun costume accessoire ». Tous les critiques font lâĂ©loge de ce comĂ©dien formĂ© Ă lâActorâs Studio, qui, avec ses gestes lents, sa voix assourdie, ses silences dĂ©sabusĂ©s, sait Ă lui seul faire mesurer la lenteur du temps, et la dĂ©sespĂ©rance » Le Parisien libĂ©rĂ©. Face Ă ce monstre sacrĂ©, ils reconnaissent aussi lâextraordinaire composition de James Wood dans le rĂŽle de Maximilian Bercovicz, dit Max, dont lâĂ©tonnant visage Ă©maciĂ© est Ă la fois inquiĂ©tant et pathĂ©tique. VĂ©ronique Doduik est chargĂ©e de production documentaire Ă la CinĂ©mathĂšque française.ONh5.